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Cela fait deux jours que je me pose la question suivante: est-ce que j'écris cet article ou je ne l'écrit pas?? Je me suis rappelé, lorsque j'ai ouvert ce blog, que mon but, était de vous parler de ce qui se passe dans ma vie, entre autres.
Si je n'avais pas écrit cet article, j'aurai eu l'impression de me censuré et de contrevenir aux valeurs de ce blog.
En 2016, tout le monde a une vie de fou. On court à gauche et à droite, on fait 50 000 choses en même temps et malheureusement, on ne fait pas toujours attention à nous.
On entend souvent parler qu'un tel ou une telle est en arrêt de travail pour X raisons (burn-out, dépression, stress, maladie, etc...). Tu vois dans ton entourage des gens qui se font "happer" par ce genre de truc et tu te dis: moi ça m'arrivera pas. Moi, je sais quoi faire pour pas que ça arrive. Permettez moi de rire. C'est pas vrai, même si on sait que quelque chose ne va pas on se pense invincible. Dans nos têtes nous sommes tous des Superman ou des Superwoman. Malheureusement, la réalité finie toujours par nous rattraper. Pour ma part, j'ai frappé le mur cette semaine. Non ce n'est pas un burn-out, non ce n'est pas une dépression, de mon coté, ce qui m'afflige c'est le satané stress.
Je savais depuis un bon moment que quelque chose n'allait, je me levais le matin et je me sentais pas bien. J'ai mis ce sentiment de coté en me disant que c'était la fatigue. Mes vacances approchaient, donc je savais que j'allais me reposer et revenir en force. Malheureusement, ce n'est pas vraiment ce qu'il sait passé. Dimanche dernier, j'étais en camping, entouré de monde super le fun, mais en dedans moi j'étais envahit d'un stress qui était plus fort que d'habitude. J'ai craqué, je me suis rendu à l'évidence que j'avais besoin d'un temps d'arrêt. J'ai pleuré. J'aurai voulu retirer mon cerveau de ma tête, pour éviter de penser à toutes ces sources de stress. Suite à ces larmes, j'ai enclenché le pilote automatique. Je faisais comme si tout était normal sauf que j'étais dans ma bulle et que je ne me souviens pas de grand chose de cette journée. J'étais dans un festival qui était très plaisant mais moi, j'étais ailleurs. J'ai même passé un moment avec mon frère et mon filleul et encore là, je ne profitais pas du moment (pourtant ceux qui me connaissent savent que j'aurais profité de ce moment avec mon petit bonhomme ) Je le regardais jouer avec ses petites autos et je me disais: Mon Dieu qu'il est bien et il ne le sait pas.
Alors voilà, j'ai pilé sur mon orgueil et je suis maintenant en arrêt de travail pour quelques semaines. Vous savez, j'étais le premier à chialer quand les gens apportaient un papier médical à la dernière minute, mais c'est ce que j'ai fais. Jusqu'à la dernière journée, j'essayais de me convaincre que tout irait bien, que tout rentrerait dans l'ordre après quelques minutes au bureau. Je n'ai pas été assez convainquant car j'ai été chercher ce fameux petit papier.
Je sais que ça défait les horaires et que ça fait des mécontents au travail, période de vacance = personnel un peu réduit. Est-ce que je dois m'en excuser de ne pas être là pour faire les remplacements? Et bien, je me dis que non. Tout simplement parce que j'ai décidé de penser à moi et que c'est ce qui le plus important. Je suis conscient que c'est pas un super moment pour un arrêt de travail. Je me pose la question suivante: A t-il vraiment un bon moment pour un arrêt de travail? Pour une fois, je n'ai aucun remord sur ce que je vis en ce moment, car je me dis que mon bien être est plus important que tout.
Pour le moment, je prends soin de moi. Je suis entouré de gens super, dont ma famille et mes amis.
Je voulais écrire cet article, pas pour être pris en pitié, mais plutôt pour démontrer qu'il n'y a pas de honte à avoir dans ce genre de situation. Je ne suis pas fier d'être en arrêt de travail, mais je ne suis pas faible pour autant. Je dois trouver les bons outils pour m'aider à avancer et à revenir plus fort.
Je m'appel Daniel. J'ai 33 ans, et je ne suis pas invincible